7 janvier 2021 TERRITOIRES VOUS PRESENTE SES MEILLEURS VOEUX POUR 2021 !
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Laurence Besserve,

Présidente de Territoires & Développement et de Territoires Publics

 

Jean-Pierre Savignac,

Président-Directeur général de la SPLA ViaSilva

 

Jean Badaroux,

Directeur

 

et l'ensemble des équipes

vous présentent leurs meilleurs voeux pour l'année 2021

 

avec François Lepage

 

CARTE VOEUX TERRITOIRES 2021

 

 

TERRITOIRES RENNes | ASSEMBLEURS D'IDÉES, AMÉNAGEURS DE DIVERSITÉ

De nouveau, nous choisissons de vous présenter nos voeux à travers le regard d'un artiste en résidence sur un des projets urbains qui nous sont confiés. Le photographe François Lepage est engagé depuis début 2020 dans une recherche sur l'impression de chaos puis de retour progressif à l'équilibre qui émane de la métamorphose d'un territoire. Il arpente ainsi les sites du projet ViaSilva en expérimentant différentes techniques photographiques, dont celle du sténopé, reflet des images destructurées que nous renvoient les projets urbains qui s'engagent... avant que leur avancement ne nous révèle des contours et une image lisible et caractérisée.

 

François Lepage - Homéostasie

 

 

HOMÉOSTASIE, PAR FRANÇOIS LEPAGE

Equilibre n'est pas le mot qui m'est venu naturellement à l'esprit lorsque j'ai traversé le chantier ViaSilva pour la première fois. C'est celui qui pourtant m'avait été donné pour reprendre la 4e édition des Rencontres photographiques ViaSilva, en janvier 2020. Le territoire s'apparente plutôt à un grand corps tuméfié aux multiples cicatrices entre lesquelles subsistent des zones qui - d'apparence - résistent à l'inflammation générale.

 

Homéostasie. Comme une optique spécifique pour porter mon regard sur le tumulte. Homéostasie, c'est la capacité d'un système à maintenir l'équilibre de son milieu intérieur quelles que soient les contraintes extérieures.

A l'échelle d'un organisme ou d'un écosystème, il s'agit de l'ensemble des paramètres devant rester constants ou s'adapter à des besoins spécifiques.

C'est ainsi que j'ai nommé ce projet il y a quelques mois, avant que tout cela ne nous arrive...

 

Ce mot résonne en moi plus fortement encore aujourd'hui. Après le premier confinement, le sténopé à 9 trous s'est imposé à moi comme un procédé photographique susceptible de traduire ce que nous vivions, procédé que j'ai ensuite adapté à la prise de vue numérique.

Il permet la surimpression et la fixation sur un même plan - une émulsion photographique - de plusieurs images. Il provoque ainsi des photographies particulièrement imprévisibles.

Cette déstructuration permet de voir autre chose, d'accéder à d'autres réalités, à des formes plus poétiques du monde.

Dans cette période de crise si intense, où l'on ressent, physiquement parfois, l'étau fondre sur nos vies, ce projet est une forme de contre-pied joyeux. L'image ici échappe à tout contrôle. Elle ouvre ainsi la porte au mystère et à la joie.